Louis Arlette

"Tokyo"

Louis ARLETTE (Multi-instrumentiste, compositeur et auteur) dévoile son nouveau clip "Tokyo" via la plateforme YouTube, je découvre un artiste talentueux.

Son dernier album "Des ruines et des poèmes", sortie courant 2019, est le reflet de son âme, 14 titres riches en mots.

Mon voyage musical commence avec "La Discorde" ayant pour teintes : la musique industrielle aux sonorités Pop/Rock, entre mélancolie et noirceur [J'étouffe, je déborde/J'ai cherché  Dionysos/J'ai trouvé la Discorde].

Même genre pour "Semence" [Qui sait ce que je sème/Qui sait ce que je t'aime].

La guitare électrique entre en scène, "Tokyo" est lancé. 

De magnifiques quatrains tel Verlaine [Tokyo est comme mon cerveau/Toute de câbles entremêlés/Incompréhensible réseau/Saturé d'électricité] avec une composition musicale proche du style Indochine (groupe Pop/Rock français), plus particulièrement d'Oli De Sat (cette façon de jouer avec l'électronique, j'imagine ce point en commun entre les 2 hommes).

S'enchaine "Hécatombe" [Alors je me protège/Je m'enfuis, je me cache/Pour éviter les pièges/Je suis devenu lache], et "La Carence" [Ma vie qui s'évapore/En fumée, Recrachée/S'arrachant de mon corp/Consommé, Consumé].

Lorsque résonne "Je suis un soir d'été", reprise de Jacques BREL 1968, je suis agréablement surprise, la voix de Louis ARLETTE est emplie d'émotions, c'est moderne, avec des arrangements électro sombres et romantiques à la fois.

"Des ruines et des poèmes", le titre de l'album résume bien l'ensemble artistique [Il ne restera de mon règne/Rien que des ruines et des poèmes].

Me voici arrivée à mi-chemin du voyage, la poésie continue avec "Petite mort", "Jamais", "Médecine" [J'ai besoin de chaleur/D'endorphines, Divines/Je meurs de rancoeur/Ma croix, Ma médecine].

Puis vînt "L'ange" [Tu te propages/Etrange/Tu as tout de l'orage/Et de l'Ange], "Khéops" et son Royaume de poussière [Une poignée de millénaires/Et tout redeviendra poussière], "La Sirène" l'est uniquement dans son titre.

La fin retentit au son d'un piano, c'est doux et mélancolique à la fois, puis s'ajoute les synthés et l'orgue qui prend tout son sens, voici "Le Refuge" [Je plonge dans l'instant/Je plonge dans l'espace/Au grand déchirement/J'oublie le temps qui passe].

L'ensemble est harmonieux en accord total avec les mots qu'il a su mettre en valeur où l'on perçoit toutes ses multiples influences: Brel, Ferré, Depeche Mode, Radiohead, Daniel Darc, The Cure, The Beatles et l’expérimentation sonique de Nine Inch Nails sans aucun doute.

Un véritable petit bijoux artistique sombre et intimiste, je recommande "Des ruines et des poèmes" !

Christel